Les Missions du Sniper Lourd

Depuis quelques années, une nouvelles arme d'infanterie tend à s'imposer dans toutes les armées : la carabine de tireur d'élite à très longue distance aussi dénomée "sniper lourd".

Nous allons donc ici nous intéresser aux missions potentielles de ce système d'armes et aux modifications tactiques qu'il engendre.

On subdivise les snipers en trois catégories classées selon leurs armes et leurs portées pratique :
- Le sniper léger utilise l'arme de tireur d'élite classique en .223 NATO, .308 NATO ou équivalent. portée pratique : 100 à 600m
- Le sniper moyen emploie une arme chambrée en fonction d'une cartouche optimisée pour l'antipersonnel à longue distance : .300 Winchester, .300 Phoenix, 8x70 Lapua Magnum. Portée pratique : 300 à 1000m
- Le sniper lourd utilise une arme chambrée pour la munitions de mitrailleuse lourde type 12.7x99 Browning. Usage contre le matériel à haute valeur tactique principalement. Portée pratique : 500 à 2000m


1. Antipersonnel

Contrairement à leurs homologues "légers" et "moyens", cette mission n'est pour les "lourd" qu'annexe ou occasionnelle. Dans le monde réel, les moyens d'observations ne permettent pas une identification sûre à 100% aux distances d'utilisations. Donc à part des emplois de harcèlement, antisnipers, retardateurs ou interdiction de zone, le sniper lourd se réservera pour des cibles à plus haute valeur stratégique. Ils peuvent néanmoins être utilisé comme artillerie légère dans un combat, auquel cas leurs cibles prioritaires deviennent les même que celle d'un sniper classique : officiers, radios, servants d'armes lourdes/collectives ...

2. Destruction de munitions

La destruction de mines, munitions ou sous-munitions a constitué une des premières missions où s'est imposé ce système d'armes. De la mine flottante à la bombe-conteneur anti-piste, l'éventail est large.

3. Rupture de C4I

C4I : Control Communication Command Counter-mesures Intelligence.
Le C4I Désigne l'ensemble des moyens de communication, de commandement, de renseignement de contrôle et de contre-mesure d'une armée. Par analogie anatomique, c'est le système nerveux de toute armée. Sa destruction ou sa paralysie entraîne celle de tout le restant. Les armées modernes sont excessivement dépendantes de leur logistique. Celle-ci pouvant mobiliser parfois jusqu'aux trois quarts de l'effectif total ! Généralement le personnel qui y est attribué est de moindre valeur combative que le reste. Face à une équipe de snipers en mission Chasseurs-Tueur-Destructeur, les chances de ripostes efficaces sont très faibles, et les risques d'effondrement morale très grands ...

4. Contre-sniper

La supériorité en allonge et la puissance alliées à la souplesse d'utilisation désigne les snipers lourds pour cette mission. Pour qu'ils y atteignent leur pleine efficacité, il ne faudra pas les confiner sur la zone de défense, mais les laisser développer leurs tactiques de Chasseurs-Tueurs. Un contre-sniper doit pouvoir se placer de façon à couvrir les postes de tirs et les voies d'accès possibles à un sniper ennemi, ce qui implique qu'il ait la liberté de choix de ses emplacements.

5. Renseignement

Les équipes de snipers reçoivent généralement une formation poussée en infiltration, renseignement, topographie et observation d'artillerie. Ceci ajouté à la nature de leurs missions qui impliquent discrétion et camouflage en font des auxiliaires de renseignement très précieux ! Les snipers peuvent aussi receuillir du renseignement de manières involontaire : la virulence de la riposte qu'ils s'attirent est proportionnelle à la valeur tactique de l'objectif. Si, par exemple, un tir sur un véhicule de commandement provoque une riposte immédiate de l'artillerie, c'est que ce véhicule abrite un officier suffisamment gradé pour obtenir exécution immédiates de son ordre. Auquel cas le sniper utilisera son arme la plus puissante : sa radio.

6. Interdiction de zone

Dans cette mission aussi, le rapport efficacité/prix est maximum. Des équipes de snipers lourds opérant en binômes, ou mieux en trinômes, peuvent interdire momentanément une zone plus grande qu'un champ de mines, et ceci sans l'inconvénient de déminer après.